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A Arcadie, un achat responsable n’est pas synonyme que de labellisation “commerce équitable”. Car label ou non, c’est comme cela que nous travaillons depuis toujours. Cependant, afin d’objectiver un peu plus nos critères, nous avons mis en place un processus qui nous permet aussi de savoir ce que nous devons améliorer et comment agir.
Un achat responsable respecte avant tout les 3 piliers du développement durable
Comment mesurons-nous le respect de ces trois piliers ?
Afin d’évaluer la durabilité de chacun de nos achats de matière première, nous utilisons un outil qui se divise en trois grandes parties – en réalité les piliers du développement durable. Pour chacune d’elle, nous avons des indicateurs chiffrés. Le tout donne lieu à une note globale, pour chaque matière entrante. Voici quelques uns de nos indicateurs sur chacun des pilliers :
- Impact environnemental : le transport (distance et mode de transport) et sensibilisation du fournisseur aux enjeux environnementaux ;
- Volet social : nombre d’intermédiaires, sensibilisation aux achats responsables, qualité de contact, ancienneté, sensibilisation aux enjeux sociaux ;
- Volet économique : dépendance d’Arcadie à ce fournisseur, mais aussi dépendance du fournisseur à Arcadie.
Comment avons-nous ces informations ? Certaines sont accessibles en ligne via les canaux de communication du fournisseur, d’autres grâce à d’autres outils, et enfin nous demandons directement à nos fournisseurs celles qui nous manquent via un questionnaire.
Après la mesure, l’analyse et l’action
Les chiffres seuls ne suffisent pas. C’est pourquoi ces notes sont passées au crible pour pouvoir les expliquer et les ajuster selon le contexte. L’analyse des critères nous permet de mettre en place une feuille de route et une stratégie d’achat responsable en fonction de l’importance stratégique de chaque matière, mais aussi du risque lié au développement durable. En somme, cet outil nous permet de respecter nos engagements et de nous les rappeler afin que l’on ne se perde pas en route.
Un achat responsable est aussi … Durable !
Aujourd’hui, notre feuille de route est claire : relocaliser les matières premières productibles en France. A nos yeux, cela ne signifie pas que tout ce qui est productible en France doit être produit en France. Encore une fois, c’est une question de bassin de production et d’engagements auprès de nos fournisseurs. Car pour nous, un achat responsable est aussi durable.
Ainsi, si nous décidons de ne plus nous fournir à terme sur une matière première auprès d’un producteur, nous l’aidons à rechercher une alternative : quels autres débouchés peut-il trouver pour pallier nos volumes ? Combien de temps lui est-il nécessaire pour se réorganiser ? Ceci étant discuté, nous sommes rassurés que la transition pourra se faire sereinement de notre côté comme du sien.
Par ailleurs, nous voyons nos relations contractuelles sur la durée et ne cherchons pas sans arrêt de nouveaux producteurs avec lesquels travailler. Par exemple, notre partenariat avec La SICARAPPAM dure depuis … 23 ans ! Et ce n’est pas une exception, loin de là !
C’est pour cela que nos fournisseurs actuels sont prioritaires lorsque nous cherchons une nouvelle matière. Mais si nous ne trouvons pas parmi ceux que nous avons, nous démarchons d’autres producteurs. Et ces derniers devront aussi passer des “examens” d’entrée :
- Questionnaire afin d’évaluer leurs engagements ;
- Échantillon de matière première pour analyse ;
- Première réservation substantielle si la qualité nous convient ;
- Si les relations se déroulent convenablement et que la qualité est au rendez-vous, nous réservons plus de volume.
Une charte pour un achat toujours plus responsable
Nous formalisons cette année nos engagements via une charte d’achat responsable. Cette dernière sera donnée à chaque nouveau fournisseur lors de la signature du contrat. Ce sera donc un document contractuel qui nous engagera réciproquement.
Dans ce document, seront inscrits les engagements d’Arcadie et ceux du fournisseur. Pour nous, il s’agit d’un pas de plus vers un achat toujours plus responsable car cela engage les deux parties.
Ainsi, si nous décidons de ne plus nous fournir à terme sur une matière première auprès d’un producteur, nous l’aidons à rechercher une alternative : quels autres débouchés peut-il trouver pour pallier nos volumes ? Combien de temps lui est-il nécessaire pour se réorganiser ? Ceci étant discuté, nous sommes rassurés que la transition pourra se faire sereinement de notre côté comme du sien.
Par ailleurs, nous voyons nos relations contractuelles sur la durée et ne cherchons pas sans arrêt de nouveaux producteurs avec lesquels travailler. Par exemple, notre partenariat avec La SICARAPPAM dure depuis … 23 ans ! Et ce n’est pas une exception, loin de là !
C’est pour cela que nos fournisseurs actuels sont prioritaires lorsque nous cherchons une nouvelle matière. Mais si nous ne trouvons pas parmi ceux que nous avons, nous démarchons d’autres producteurs. Et ces derniers devront aussi passer des “examens” d’entrée :
- Questionnaire afin d’évaluer leurs engagements ;
- Échantillon de matière première pour analyse ;
- Première réservation substantielle si la qualité nous convient ;
- Si les relations se déroulent convenablement et que la qualité est au rendez-vous, nous réservons plus de volume.
Et le prix dans tout ça ?
Si je ne vous ai pas encore parlé de prix, c’est parce qu’il n’intervient pas au début de notre relation. Encore une fois, ce qui prime pour Arcadie, ce n’est pas d’acheter au prix le plus bas les matières premières, mais d’être cohérent avec nos valeurs et nos engagements. Bien sûr, nous regardons le prix, mais en regard des coûts de productions, et nous attachons autant d’importance aux engagements pour le développement durable et à la qualité de la relation commerciale et technique
Cependant, il est important d’acheter les matières premières au prix juste. Pour cela, nous faisons, en collaboration avec le fournisseur, un calcul des coûts de production. Ce dernier nous permet de savoir quel est le prix juste pour que le producteur se rémunère correctement. Il nous est parfois arrivé d’acheter une matière première beaucoup plus chère que le cours du marché, et même de demander à un de nos fournisseurs d’augmenter le prix au kilo de sa matière car il était beaucoup trop bas. Le risque pour nous ? Aucun. Il est simplement inconcevable pour nous qu’un de nos partenaires ne puisse pas vivre de son travail.
Pour aller plus loin dans le commerce équitable : la labellisation Biopartenaire
Tout ceci se fait en dehors de la labellisation Biopartenaire. Ce label est lié au commerce équitable et intervient sur la durée et pas systématiquement. En effet, pour obtenir le label, une production doit être issue d’un collectif de producteurs. En somme, un producteur seul ne peut l’obtenir car pour Biopartenairela structuration collective des producteurs équilibre la relation commerciale avec le client et protège les agriculteurs. C’est pour cela que nous préférons passer par des coopératives ou des entreprises. Ainsi, nous avons la possibilité d’accompagner le passage vers le label Biopartenaire.
Ce dernier est une assurance supplémentaire pour chacune des parties prenantes. En effet, il contractualise les prix et les volumes pour 3 ans minimum, engage sur de bonnes pratiques agricoles, et des investissements. Mais plus que tout, ce qui nous importe c’est une vérification externe. En effet, un auditeur vérifie régulièrement que nous respectons bien nos engagements avec les producteurs labellisés. C’est donc un label indépendant qui garantit une vérification des engagements affichées de l’entreprise.
Je vous invite à découvrir les engagements de ce label sur leur site.
Quelques chiffres sur les achats responsables à Arcadie
Pourcentage de matières premières certifiées Biopartenaire : 27% (objectif 50% fin 2021)
Nombre de filières certifiéesBiopartenaire : 15
dont en France : 9
% de matières premières productibles en France et produites en france : 52%
Nombre de producteurs sans intermédiaires : 20
Nombre de producteurs fidèles depuis plus de 10 ans : 29
Nombre total de fournisseurs
Pour conclure
Pour Arcadie, la recherche de responsabilité pour nos achats est systématique, même s’ils ne sont pas encore tous labellisés commerce équitable. Cependant, le processus est long et nous avons beaucoup de fournisseurs. Néanmoins, nous utilisons déjà des outils et des indicateurs chiffrés qui nous permettent de mettre en place des actions correctives en fonction de notre stratégie générale et ainsi veiller au respect de nos engagements.
Nous mettons l’accent sur des relations durables, mais n’en oublions pas pour autant le critère du prix des matières premières : pour nous un prix juste est un tarif rémunérateur. Le calcul des coûts de production nous permet de discuter avec nos fournisseurs d’un prix qui satisfera les deux parties.