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Julie est responsable des achats à Arcadie. Arrivée en 2000, elle a vu Arcadie grandir et évoluer sur bien des questions. Son engagement et son travail au sein d’Arcadie permettent de mieux comprendre les évolutions que nous envisageons à long terme, notamment en matière de commerce équitable au travers du label Biopartenaire. Témoignage.
Le travail quotidien des acheteurs
Arcadie : Est-ce que tu peux te présenter rapidement en quelques mots ?
Julie : Arrivée dans l’entreprise dans les années 2000, jeune adulte, j’ai eu la chance de pouvoir “grandir” aux côtés d’Arcadie. J’ai pu la voir se tromper, recommencer, essayer mais toujours progresser dans un environnement changeant. Les différentes évolutions ont fait d’Arcadie la société que l’on connaît maintenant. Je suis fière d’avoir pu m’accomplir ici, apporter ma pierre à l’édifice, devenir ce que je suis devenue dans la communauté arcadienne.
A.: Quand tu es arrivée, où en était-on avec le commerce équitable et Biopartenaire ?
J : A mes débuts d’Arcadienne, la notion de commerce équitable était déjà ancrée. En effet, les pratiques d’achats ont toujours été vertueuses avec nos fournisseurs mais malheureusement ces démarches n’étaient pas certifiées ; peu de filières, peu de produits l’étaient à ce moment-là.
La formalisation des engagements au travers du label Biopartenaire
A. Cela signifie-t-il que pour toi il manquait une formalisation de cet aspect équitable qui permettait de protéger les producteurs & Arcadie ?
J : Il manquait la partie de formalisation des contrats pluriannuels avec un engagement sur les prix minimum et les volumes, ainsi que le versement du fonds de développement. La partie commerciale fondée sur le dialogue, la transparence et le respect était en revanche très ancrée.
A.: Quel a été ton positionnement par rapport à cela ?
J : Pour moi, il s’agissait d’une priorité. Le fait qu’une filière soit certifiée, surtout les filières lointaines, nous garantit que de bonnes pratiques sont effectuées. Clairement, la mise en place de contrats équitables permet également de garantir une stabilité, une vision à long terme sur les volumes et les prix pour les producteurs. De plus, le versement du fonds de développement permet de créer des projets qui ont du sens pour les communautés locales. Concernant la qualité des matières premières, grâce aux contrats équitables de longue durée, nous pouvons être dans un système d’amélioration continue, faire progresser les producteurs en termes de qualité et de connaissance.
A. Pourquoi est-ce important que la certification se fasse surtout sur les filières lointaines ?
J : Un audit externe de notre organisme de certification est réalisé sur ces filières afin de garantir l’usage de bonnes pratiques. En effet, plusieurs critères sont audités au cours du partenariat à savoir :
- Des critères économiques : accès au marché facilité ; paiement d’un prix juste ; relations commerciales à long terme ; préfinancement des commandes si besoin ; transparence et traçabilité…
- Des critères sociaux : respect des conventions fondamentales de l’organisation Internationale du travail avec absence du travail des enfants et du travail forcé ;
- Des critères de renforcement et d’autonomie des producteurs : fonctionnement démocratique et participation aux décisions ; égalité des travailleurs…
- Des critères environnementaux : respect de la biodiversité ; interdiction des substances dangereuses ; utilisation des ressources naturelles ; gestion écologique des déchets et des emballages…
- Des critères de sensibilisation : sensibilisation des populations aux enjeux d’un commerce mondial plus juste
Pour moi, les risques majeurs sont ceux qui touchent aux critères sociaux et économiques.
En effet, le travail peu ou mal rémunéré dans les pays en voie de développement est d’usage. Le fait de devoir présenter des calculs de coûts de production pousse les structures commerciales à de bonnes pratiques.
- Lorsque tu parles de qualité des matières premières livrées, tu veux dire que le contrat équitable établit le fait que nous devons apporter notre aide aux producteurs pour les aider à gagner en qualité et en maîtrise de leur filière ?
J : En effet, dans la structure du contrat que nous avons choisi, nous ajoutons nos critères qualité afin de “parler” tous le même langage. Lorsqu’on discute d’une matière, le fournisseur/producteur connaît nos attentes en termes de qualité. Il n’y a pas de surprise. Celui-ci s’engage à nous livrer la qualité attendue. Si pour X raisons la qualité de la production de l’année n’est pas au rendez-vous, une discussion s’engage pour comprendre pourquoi et surtout trouver un terrain d’entente. Il s’agit également d’un but à atteindre. Nous sommes en soutien pour évoluer en termes de qualité tout au long du partenariat afin que le partenaire puisse également s’ouvrir d’autres marchés.
L’avenir du commerce équitable à Arcadie
A. Et pour l’avenir, comment vois-tu le commerce équitable à Arcadie ?
Il me semble essentiel que l’ensemble de notre gamme réponde aux critères du commerce équitable. En effet, pour les pays tiers, le fonds de développement permet une réelle amélioration de la qualité de vie locale. Je souhaite que, par nos achats de matières premières équitables, nous ayons un impact sur le long terme sur l’ensemble de la communauté locale.
A. Cela signifie-t-il qu’Arcadie travaille actuellement à faire labelliser toutes nos filières via le label Biopartenaire ?
Nous recherchons des filières alignées à nos valeurs, des projets qui font sens. En effet, nous souhaitons que l’ensemble de notre gamme produits finis soit certifiée Biopartenaire. Il s’agit d’un critère important dans la sélection de nos fournisseurs.
A : Si tu devais caractériser l’engagement d’Arcadie dans le commerce équitable, quel mot ou phrase te viendrait spontanément à l’esprit ?
J : Durable