Où
Filière PAM du Massif Central bio
Qui
Coopérative de producteurs Sicarappam (Puy de Dôme)
Quoi
Aubépine, bouleau, bruyère, cynorrhodon, framboisier, frêne, gentiane, myrtillier, pin sylvestre (bourgeons de pin), sureau, reine des prés, guimauve, vigne rouge, thym
Combien
42 cueilleurs / producteurs adhérents de la SICA-RAPPAM dont 24 sont bénéficiaires du partenariat Biopartenaire® avec Arcadie
Quand
Partenariat depuis 1998, Biopartenaire® depuis 2009
Produits
90% des producteurs de la Sicarappam vivent en milieu rural et très souvent en zone de montagne où la population décroît. Par leur métier, ils perpétuent une activité ancestrale : la cueillette de plantes sauvages (aussi appelées plantes aromatiques et médicinales = PAM).
Les cueilleurs professionnels de plantes sauvages perpétuent de par leur métier une activité ancestrale en voie de disparition : la cueillette de plantes sauvages.
La cueillette de plantes sauvages est un travail laborieux et technique qui nécessite un savoir-faire particulier ; ce savoir-faire ne s’acquiert que par l’expérience sur le terrain et requiert une bonne connaissance et un grand respect des milieux naturels, pour une préservation maximale de la ressource.
Il est primordial pour un cueilleur d’évaluer correctement au bout de combien de temps il peut revenir sur un même site sans que cela soit préjudiciable pour la durabilité de la ressource.
La concertation entre les cueilleurs est également cruciale afin de répartir au mieux les sites de cueillettes et éviter les mauvaises surprises.
La cueillette des plantes sauvages se fait le plus souvent manuellement, et peut nécessiter une grande précision (pour la cueillette des cynorrhodons sur des branches épineuses) ou un travail physique (comme lorsqu’il s’agit de déterrer des racines de gentiane). Selon les cas, les cueilleurs travaillent seuls ou en équipe.
La récolte des plantes cultivées se fait manuellement ou mécaniquement.
L’étape de tri est déterminante. On peut avoir de 20 à 60% de perte entre le produit brut séché et la sortie après tri…
Suivent les étapes de séchage, puis de battage et de tri, avant d’arriver à un produit fini. On peut avoir entre 20 et … 60% de perte entre un produit brut séché et le même battu et trié.
Les producteurs qui travaillent pour l’herboristerie doivent être en capacité de sécher leur production sur leur exploitation : le séchage doit être effectué directement après la récolte et constitue une étape importante pour garantir une qualité optimale. Par fortes chaleurs, la dégradation de plantes restées en tas peut débuter rapidement.
La plupart des producteurs possèdent des séchoirs, parfois auto-construits. Selon les plantes, le matériel et/ou le savoir-faire, ils procèdent à l’ensemble du tri ou seulement aux étapes les plus grossières. Un tri complémentaire peut être effectué dans les locaux de la Sicarappam.
12 plantes aromatiques et médicinales sous notre marque L’Herbier (voir en début de page) qui sont également présentes dans certains de nos mélanges :
Créée à la fin des années 1980 par des cueilleurs passionnés de plantes sauvages, la Sicarappam s’est professionnalisée et développée : elle compte aujourd’hui 42 producteurs adhérents. Chaque membre est certifié individuellement en agriculture biologique, gage de professionnalisme.
Avant de pouvoir être adhérent à la coopérative, un cueilleur a une année d’essai – une année de “postulat“ – qui lui permet de découvrir le métier et de s’assurer que c’est une activité qui lui convient. La coopérative, de son côté, s’assure que le travail du cueilleur correspond à la qualité demandée et que le cueilleur respecte les règles de la coopérative. Le nouveau cueilleur est mis en relation avec un parrain : un adhérent de la coopérative ayant de l’expérience, pouvant expliquer, répondre aux questions. Il est recommandé au nouveau cueilleur d’aller faire quelques récoltes avec son parrain afin d’apprendre les bonnes techniques.
Les producteurs regroupés au sein de la coopérative Sicarappam sont selon les cas principalement cueilleurs ou principalement cultivateurs. Pour la plupart, il s’agit de leur activité professionnelle principale, ce qui favorise un haut niveau de maîtrise de ces métiers.
Pour obtenir des plantes de grande qualité, Arcadie s’est associée à la Sicarappam depuis la fin des années 1990. Depuis 2009, cet engagement solidaire s’est officialisé avec la mise en place d’un contrat équitable pluriannuel Biopartenaire®.
L’objectif du partenariat Biopartenaire® formalisé en 2009 est de renforcer des relations économiques et solidaires étroites et durables pour maintenir une activité de cueillette professionnelle, tout en assurant la préservation de la biodiversité et améliorer la qualité des produits.
Le contrat permet de garantir un approvisionnement de qualité et d’origine française pour Arcadie et une pérennité des commandes et donc celle du métier de cueilleur pour la Sicarappam. Les échanges sont contractualisés par un engagement de 3 ans, renouvelable à son terme, les prix discutés entre tous les acteurs, fixés de telle sorte qu’ils permettent aux cueilleurs / producteurs de la Sicarappam de vivre de leur métier.
Un bilan est réalisé chaque année entre la Sicarappam et Arcadie, sur les questions de qualité, de quantité, de prix. Ceux-ci peuvent être revus selon les besoins des uns ou des autres.
Le contrat Biopartenaire® permet de garantir un approvisionnement de qualité et d’origine française pour Arcadie et une pérennité des commandes et donc celle du métier de cueilleur pour la Sicarappam
Le renouveau des plantes aromatiques et médicinales sauvages est une bonne chose, mais il est susceptible de mettre à mal les ressources sauvages s’il n’est pas mené correctement.
En plus de la formation dispensée à ses cueilleurs, dans laquelle la préservation de la ressource sauvage tient une place primordiale, la Sicarappam est adhérente à l’AFC, Association Française des Cueilleurs. Celle-ci réalise un important travail de protection de la ressource, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, pour mettre en place certaines réglementations ou interdictions de cueillettes concernant des plantes sur-exploitées, comme la gentiane ou l’arnica.
C’est pour les mêmes raisons de préservation de la ressource que la Sicarappam travaille avec le Conservatoire des Espaces Naturels d’Auvergne (CEPA) : par exemple en identifiant au bout de combien de temps le cueilleur peut revenir sur un même site d’ail des ours (feuilles) sans que cela soit préjudiciable pour la durabilité de la ressource.
C’est le souhait d’Arcadie d’accompagner et soutenir le développement le travail de professionnalisation de ce secteur d’activité en tenant compte de la préservation des ressources sauvages.
Les plantes sauvages ne sont pas inépuisables et de bonnes pratiques doivent être assurées pour préserver à long terme cette ressource précieuse.
Pour le contrat 2015-2018, les acteurs du partenariat ont choisi de travailler plusieurs axes de développement.
Concernant la production, Arcadie propose les compétences de ses équipes pour aider :
– à la mécanisation de certaines opérations de transformation à la Sicarappam : aspiration, mélangeurs…
– à la mise en place de système qualité ou autre besoin technique.
Ces échanges enrichissent la collaboration entre les deux structures.
Côté communication, Arcadie a réalisé des reportages photo des activités de cueillette. Ces photos sont mises à disposition de la Sicarappam pour sa propre communication. Des interviews des cueilleurs sont en cours pour faire parler les photos et mieux faire connaître l’activité.
Pour le contrat 2018-2020, la réalisation de portraits (sous forme d’articles illustrés de photos) de cueilleurs/cueilleuses s’est poursuivie.