| Blog | Secrets d'épices et de PAM (plantes aromatiques et médicinales) |
Après l’observation d’une plante type et de ses différents organes, un petit passage par les cycles des plantes, ce 3e et dernier article “botanique” vous invite à plonger dans la manière dont l’Homme a choisi de nommer les plantes et dans la classification de celles-ci selon leur parenté.
Nous visiterons également quelques familles spécifiques offrant de belles qualités aromatiques et médicinales… juste assez pour vous donner envie d’aller en découvrir encore plus sur la diversité des plantes ! Les cultiver ? les observer, les goûter, les sentir, les dessiner… et les cuisiner bien sûr !
Quel est ton nom ?
Un besoin de bien différencier les plantes
L’Homme a “toujours” nommé les plantes de son environnement, de manière très différente selon les époques, les lieux, etc ; c’est ce qu’on appelle les “noms communs” ou noms d’usage.
Depuis 250 ans (seulement !), il existe une manière unique et universellement reconnue de nommer les plantes, permettant de nommer chaque espèce avec un nom ne désignant qu’elle et elle seule.
Pourquoi faire ? Pour bien les différencier et se mettre d’accord : un même nom commun peut désigner plusieurs plantes, l’une qui peut être médicinale, l’autre… toxique ! C’est donc mieux de les distinguer clairement !
Si je vous parle de “l’herbe du foie” (un nom commun assez couramment utilisé), s’agit-il de Hepatica nobilis (notre jolie “hépatique” rencontrée dans les sous-bois au printemps, et également appelée Herbe du foie) ? Ou de Verbena officinalis, c’est-à-dire la verveine officinale, également appelée Herbe du foie en raison de ses vertus pour cet organe ?
Et si je dis “verveine” justement. S’agit-il de cette verveine officinale (Verbena officinalis), courante en sauvage dans nos contrées du sud de la France, et assez discrète ? Ou de la verveine que nous vous proposons en tisane (Aloysia citriodora) ?
Un binôme en latin
Ainsi, pour pouvoir (enfin) échanger sur les plantes sans ambiguïté, les botanistes ont choisi de les nommer précisément en utilisant le latin et 2 termes différents :
- Le 1er terme est le nom du Genre : le grand groupe auquel la plante appartient.
- Le 2e caractérise l’espèce plus particulière au sein de ce genre, à l’aide d’une épithète.
Les 2 s’écrivent en latin, en italique, avec une majuscule au nom du genre et une minuscule à l’épithète désignant plus spécifiquement l’espèce. C’est la règle universelle.
L’épithète peut être descriptive de la plante, sur sa forme ou ses propriétés. Afin que chaque nom soit unique, une même épithète ne peut être utilisée qu’une seule fois au sein d’un même genre. En revanche, il n’est pas rare de croiser une même épithète dans plusieurs genres différents. Exemple ? le très courant “officinalis” !!!
Melissa officinalis (à gauche) est le nom officiel de la mélisse, aussi appelée mélisse citronnelle. Le romarin (à droite) a aussi l’épithète « officinalis » : Rosmarinus officinalis, comme beaucoup de nos plantes médicinales ! Ces plantes appartiennent à 2 genres différents, mais à la même famille des Lamiacées.
Aquarelles C. Mathieu pour Arcadie
Pour la petite histoire, citons aussi 2 grands noms de botanistes ayant oeuvré dans le domaine de la classification et la dénomination des plantes :
- Tournefort (Joseph Pitton de Tournefort), français, qui introduit la notion de genre et rédige en 1694 un ouvrage important sur la botanique et la classification,
- Linné (Carl von Linné), suédois, à qui l’on doit les règles de nomenclatures actuelles, posées en 1753.
(Pour aller plus loin, voir l’excellent ouvrage d’A. Raynal Roques cité en fin d’article).
Classification botanique : famille, genre, espèce, variété, cultivar…
Unité fondamentale de classification : l’espèce
L’espèce est l’unité fondamentale pour décrire la diversité des plantes.
Les individus d’une même espèce peuvent se reproduire et donner des graines qui formeront une plante elle-même féconde.
Genres et familles
Les différentes espèces cousines sont elles-mêmes regroupées au sein de ce que l’on appelle des “genres”. Et les genres cousins au sein de familles.
Si on reprend la définition de l’espèce : deux plantes d’un même genre mais d’espèces différentes ne pourront pas se croiser naturellement et donner un individu lui-même fécond. La possibilité d’interfécondité ou non entre individus caractérise le niveau de classification qu’on appelle “espèce”… sauf exceptions bien sûr, qui ne manquent jamais dans le domaine du vivant !
Exemple (pris dans Raynal-Roques, 1994) :
La famille des Rosacées a pris son nom du genre Rosa qui regroupe toutes les espèces de rosier.
Cette très grande famille comprend plus de 100 genres, parmi lesquels les pruniers et les cerisiers (genre Prunus), les pommiers (genre Malus), les fraisiers (genre Fragaria).
Cette famille a des fleurs caractéristiques à 5 pétales séparés (du moins pour les espèces naturelles !!).
Au sein de cette famille des Rosacées, citons Rosa damaescena, notre rose de Damas cultivée en Iran pour Arcadie. On retrouve Rosa, le nom du genre, et damaescena, le nom plus précis de l’espèce, permettant de la différencier d’autres roses, par ex. Rosa canina, l’églantier, qui produits les précieux cynorhodons récoltés par les cueilleurs·euses de la SICARAPPAM.
2 plantes de la famille des Rosacées, du genre Rosa, et d’espèces différentes : Rosa damaescena, et Rosa canina. Aquarelles de Christiane Mathieu pour Arcadie
Noms de famille
La (nouvelle) règle officielle en botanique veut que le nom de la famille se termine en -aceae (- acée en français).
Il existe toutefois une tolérance d’usage pour certaines familles dont l’ancien nom, plus descriptif, est plus facilement mémorisable.
Ainsi l’actuelle famille des Brassicacées est aussi appelée de son ancien nom : Crucifère, en raison de ses fleurs typiques à 4 pétales en croix. Il s’agit de nos choux, moutardes, radis, roquettes, également typiques par leurs goûts piquants, soufrés.
Les Astéracées étaient appelées Composées, en raison de leurs fleurs en capitules, qui sont des inflorescences concentrées, denses, composées de nombreuses petites fleurs sur un même plateau.
La famille des Apiacées est aussi appelée Ombellifère : devinez comment sont les fleurs ? En ombelles !!
Le fenouil (Foeniculum vulgare) – à gauche, le cumin (Cuminum cyminum) – au centre – et la coriandre (Coriandrum sativum) – à droite – sont 3 plantes de la famille des Ombellifères (désormais appelée Apiacées), aux inflorescences typiques.
Les Poacées sont anciennement les Graminées, celles qui fournissent nos “graines” : céréales et autres herbes “folles”. Blé, orge, avoine font partie des Poacées.
La famille des Fabacées (Faba est le nom de la fève) est aussi plus traditionnellement appelée Légumineuses : elle nous fournit tous les haricots, pois, fèves (appelés “légumes”). Elle est également appelée Papilionacées en raison de la forme de leurs fleurs évoquant un papillon (ailes).
Variétés et cultivars
Dans la classification botanique, il est possible également de descendre un peu plus dans les détails, jusqu’aux différentes variétés au sein d’une même espèce.
Les variétés créées par l’Homme, notamment à des fins ornementales, sont appelées cultivars.
Récapitulatif : classification !
Exemple de la Gentiane jaune (Gentiana lutea). Dans le “règne” végétal, du plus large au plus précis, elle est classée dans :
– la “division” des Angiospermes*,
– la “classe” des Dicotylédones,**
– la “sous-classe“ des Astéridées,
– l’“ordre“ des Gentianales,
On trouve la famille des Gentianacées comprenant le genre Gentiana de l’espèce lutea.
Voilà “notre” gentiane, de son petit nom Gentiana lutea, récoltée notamment par Philippe, de la SICARAPPAM, pour Arcadie.
* nos “plantes à fleurs” les plus courantes et variées en nombre d’espèces.
** l’ensemble des plantes qui présentent deux petites “feuilles” à la germination, appelées cotylédons… contrairement aux Monocotylédones qui n’ont qu’un seul cotylédon.
Les Lamiacées et leurs feuilles odorantes : de fabuleuses aromatiques et médicinales
Thym, origan, marjolaine, romarin, sarriette, serpolet, sauge, lavande, basilic, hysope, germandrée (teucrium), menthes, calaments, lierre terrestre, mélisse citronnelle, lamiers (orties “à fleurs colorées“)… Ce sont toutes des Lamiacées !!
Cette famille était autrefois appelée Labiée, de “lèvres”, en raison des fleurs caractéristiques à 2 lèvres. Les Lamiacées peuvent aussi être reconnues à leurs tiges de section carrée, et l’implantation de leurs feuilles sur la tige : celles-ci sont systématiquement opposées par 2, avec un angle de 90°C entre les feuilles de 2 noeuds successifs (on appelle ça des feuilles “opposées décussées”).
C’est une très grande famille de plantes médicinales : aucune des plantes de cette famille n’est toxique, quasiment toutes sont médicinales, connues surtout pour agir sur les systèmes respiratoires (détente respiratoire, désencombrement des bronches), cardio-vasculaire (circulation du sang) et sur la digestion (estomac ou foie).
Les caractéristiques médicinales et la production d’huiles essentielles apparaissent non seulement dans les fleurs, mais descendent jusque dans les feuilles (les feuilles sont parfois plus aromatiques que les fleurs).
Les fameux romarin, thym, sarriette, origan, lavande sont des lamiacées typiques, symboliques du sud de la France. Ce sont des plantes de milieux secs, de chaleur et de lumière, aux feuilles simples, non découpées, et étroites.
Le thym (Thymus vulgaris, à gauche), l’origan (Origanum vulgare, au centre), le romarin (Rosmarinus officinalis, à droite), la sarriette (Satureja montana, en bas à gauche), avec plus ou moins d’hysope (Hyssopus officinalis, en bas au centre) et/ou de basilic (Ocimum basilicum, en bas à droite) selon les recettes, constituent les fameuses “Herbes de Provence” : ce sont toutes des plantes de la famille de Lamiacées, ajoutant un peu le piquant de la chaleur du sud dans vos plats et vos tisanes !
Un livre intéressant pour partir à leur rencontre :
Rencontrer les plantes – approche par la méthode de Goethe : Lavandes thyms sauges menthes romarins origans… et leurs huiles essentielles. De C. Escriva et JM Florin, aux éditions Amyris (319p).
Quelques autres grandes familles d’aromatiques et médicinales
Graines d’Ombellifères / Apiacées…
Les Ombellifères au catalogue d’Arcadie sont essentiellement valorisées pour leurs graines : anis, cumin, fenouil, carvi, coriandre, aneth.
Que peut-on observer chez ces plantes ? Des feuilles plutôt découpées, parfois très finement ciselées, avec un aspect très aérien, d’autant plus remarquable lorsqu’on les compare aux Lamiacées aux feuilles simples !
Leurs racines sont assez majoritairement grosses et pivotantes (un axe central qui descend)… allant jusqu’à notre carotte (Daucus carota, une autre Apiacée bien connue) !
Ces plantes sont généralement bisannuelles, c’est-à-dire qu’elles ne fleurissent que la 2e année après germination, même s’ il est fréquent de les voir fonctionner en annuelles en culture, avec une floraison dès la 1re année. La plante s’allonge alors en hauteur, et s’étale dans tout l’espace avec ses fleurs en ombelles et ombellules (chaque partie de l’ombelle se divise de nouveaux en petites ombellules). Les fleurs sont plutôt discrètes, blanches, verdâtres ou jaune pâle.
C’est après la fructification que nous obtenons les précieuses graines de fenouil, cumin, carvi, coriandre.
Notons que l’expression aromatique se retrouve aussi largement dans les feuilles ; la coriandre, l’aneth sont consommées aussi pour leurs feuilles, le fenouil aussi, ainsi que pour ses tiges et feuilles renflées formant le fameux légume.
Anecdotes de cumins
L’appellation “cumin” peut désigner plusieurs plantes aromatiques différentes.
Si on reste chez les Apiacées (Ombellifères), aux fleurs en ombelles, on a :
Le cumin (Cuminum cyminum) à proprement parler, est plutôt une plante de soleil et de chaleur. Le nôtre vient de Turquie et d’Iran.
Le carvi (Carum carvi) est aussi appelé cumin des prés, anis des Vosges ou cumin de Hollande : c’est une plante spontanée en France, et qui exige bien moins de chaleur que le cumin.
Dans une autre famille, celle des Renonculacées (attention famille avec plusieurs plantes potentiellement toxiques…), on a aussi ce qu’on appelle le “cumin noir”, alias nigelle, aussi consommée pour ses graines, très noires ! Mais attention, il ne s’agit pas de la nigelle qui peut être envahissante dans nos jardins, la nigelle de Damas (Nigella damascena), mais d’une nigelle cultivée : Nigella sativa. Nuance !
Fleurs de Composées/Astéracées
La famille des Composées, on l’a vu, est caractérisée par ses fleurs très organisées, très serrées les unes contre les autres, formant comme une seule fleur : comme déjà évoqué ci-dessus, ce qu’on appelle une fleur de pissenlit ou de bleuet est en réalité un bouquet de très nombreuses fleurs. Ce sont ces fleurs qui sont utilisées en médicinales et aromatiques dans les tisanes.
En observant de plus près, on pourra constater que ces nombreuses fleurs sont soit toutes semblables sur le capitule (pissenlit), ou alors trouver des fleurs différentes entre le centre et le pourtour : voir les capitules de camomilles, avec des fleurs en tube jaune au centre, et des fleurs dites ligulées, formant les faux “pétales” blancs du pourtour.
Les fleurs de cette famille sont dites radiées : elles rayonnent depuis un centre.
Comparativement aux fleurs d’Ombellifères, on rencontre des couleurs plus marquées. Observez l’orange chaud des Calendula (soucis) et le bleu des bleuets.
Comme la famille des Lamiacées, c’est une très grande famille de plantes médicinales. On retrouve dans cette famille également nos salades vertes, et beaucoup des salades “sauvages” qu’on peut glaner ça et là au printemps, bien connues dans le sud de la France.
Côté feuilles, on peut observer des plantes formant d’abord une rosette de feuilles simples, moyennement étalées, arrondies (ce qui va donner nos “salades sauvages”)… jusqu’aux feuilles piquantes des chardons ! Voilà encore des Composées !
C’est également la famille des séneçons, plantes très communes de nos bords de champs, décriées en ce moment à cause de leurs composés alcaloïdes pouvant être toxiques.
Le souci (Calendula officinalis) et le bleuet (Cyanus segetum), de la famille des Astéracées, dont les fleurs arborent des couleurs chatoyantes.
Un autre exemple issu du catalogue d’Arcadie : l’achillée Millefeuille (Achillea Millefolium), est bel et bien une Astéracée elle aussi. Ses fleurs semblent organisées comme une ombelle, mais à la différence de l’ombelle, les fleurs ne partent pas d’un seul point sur la tige mais de plusieurs niveaux : c’est une corymbe. Et chacune des fleurs est bel et bien un capitule, à la différence des fleurs d’Apiacées !
Zingibéracées et Rutacées : des tropicales
Zingibéracées : gingembre, curcuma, galanga, cardamome
Zingibéracées ? Quésako ?!
Nos très connus curcuma (Curcuma longa), gingembre (Zingiber officinale), cardamome (Elettaria cardamomum) et galanga (Alpinia officinarum) font partie de la famille tropicale des Zingibéracées !
Tout d’abord, ce sont des plantes non plus de la classe des Dicotylédones mais des Monocotylédones : un seul “cotylédon” (petite “feuille”) à la germination, feuilles toujours simples, à nervures parallèles. Telles sont des caractéristiques des Monocotylédones, comme toutes nos tulipes, iris, et beaucoup de plantes à bulbes, nos graminées (les “herbes”), et les liliacées (ail, oignon, poireau, ciboulette…) … Il existe peu d’épices issues de cette classe des Monocotylédones. La famille des Zingibéracées en fournit de belles !
Que ce soit dans les puissants rhizomes (curcuma gingembre et galanga) ou dans les graines (cardamome), ces plantes nous offrent un goût assez fort – assez “brûlant” pour le gingembre et le curcuma – et des propriétés médicinales plutôt citées comme digestives, apéritives (actions sur le foie notamment).
Gingembre (à gauche), curcuma (au centre) et cardamome (à droite) : nos tropicales, de la famille des Zingibéracées !
Rutacées : poivre du Sichuan, famille des agrumes !
La famille des Rutacées contient essentiellement des arbres et arbustes (donc des plantes qui font du bois), dont les plantes du genre Citrus : nos agrumes comestibles !
Côté épices, cette famille nous fournit le précieux Poivre du Sichuan autrement appelé Baie de Timur (en réalité ce n’est pas exxxxactement la même espèce, Zanthoxylum piperitum pour l’un et Zanthoxylum armatum pour l’autre) : une épice tirée de la coque de la baie (péricarpe du fruit), dont a été retirée la graine, très dure et amère. On y retrouve le goût des agrumes.
CONCLUSION
La classification et les familles botaniques n’ont désormais plus de secret pour vous, et j’espère que les noms latins des plantes, barbares au premier abord, vous évoqueront plutôt toutes les belles dames qu’elles désignent !
Chaque famille a des caractéristiques spécifiques, et sans compter les immanquables exceptions, on peut essayer de percevoir un “geste” global à travers la diversité de plantes qu’elle recouvre.
Ne serait-ce que dans les organes utilisés comme épices et plantes aromatiques et médicinales : plutôt les feuilles chez les Lamiacées, alors que les graines sont reines chez les Apiacées (même si le feuillage est aussi très aromatique !), et les fleurs très utilisées chez les Astéracées…
Chacune nous plonge dans une ambiance différente et nous offre des vertus spécifiques !
« Continuez à observer, tester, vous émerveiller !
Pour cela, rien de mieux que de les avoir à portée de main :
cultivées dans votre jardin,
un bout de terre voisin,
ou quelque pot urbain,
vous pourrez les voir tous les matins !
Encore plus malin :
les utiliser en frais au fur et à mesure des besoins,
bonheur au quotidien ! »
A LIRE :
Un ouvrage très complet et accessible, incontournable :
La botanique redécouverte, de A. Raynal Roques, aux éditions Bel éducation – INRA édition. 419 pages.
Pour les jardiniers :
Créer son jardin d’aromatiques bio. Tout savoir pour les choisir, les cultiver, les utiliser, de B. Lapouge-Déjean, S. Hampikian, N. David-Bernadat, aux éditions Terre Vivante, collection Conseils d’Expert. 261 pages.
Et pour ceux qui veulent plonger dans une méthode d’observation intéressante :
Rencontrer les plantes – approche par la méthode de Goethe : Lavandes thyms sauges menthes romarins origans… et leurs huiles essentielles, de C. Escriva et JM Florin, aux éditions Amyris. 319p.
Autrice de cet article : Cécile Defèche
Je suis responsable des terres d’Arcadie : 17 ha de terres agricoles à 10 km de notre usine, dont 4 ha de cultures de plantes aromatiques et médicinales, ainsi que des terrains “libres“ (2ha) autour de l’usine, en pleine zone d’activité industrielle.
Nous y travaillons, avec mes 2 collègues, à faire pousser (les plantes), accueillir (les animaux comme les humains), planter (des arbres), entourer (de soin), observer (de près), dessiner (en vrai), sensibiliser (à cette diversité), rencontrer (le vivant) et nous laisser rencontrer (par le vivant).