| Blog | Les épices en cuisine |
N’avez-vous pas déjà vécu cette scène : vous arrivez dans une location de vacances, ou un logement de particulier pour une nuit, voire chez des amis, vous allez dans la cuisine, et là vous découvrez un flacon de poivre qui semble comme usé par les siècles.(Discrètement) vous l’ouvrez et approchez précautionneusement les narines de l’ouverture. Au mieux, rien ne se passe. Au pire, une odeur désagréable, ou juste la sensation piquante, sans plus aucun parfum.
Allez, de temps en temps, une bonne surprise vous attend. Le flacon était trompeur : fraîchement rechargé, son contenu n’a rien à voir avec l’aspect élimé de son contenant. Mais trop souvent, l’intérieur n’est guère plus reluisant que l’extérieur.
Quel dommage, d’autant plus lorsqu’il s’agit de produits résultats d’une grande somme de travail de tout une chaîne de personnes, depuis la production agricole jusqu’aux magasins.
La grande question du jour est donc : comment éviter de gâcher vos épices ?
#1 Conservez-les dans de bonnes conditions
Comme pour de nombreuses denrées alimentaires, les principales causes de dégradation des épices sont la chaleur et l’humidité. Choisissez donc avec soin leur endroit de stockage, si possible également à l’abri de la lumière (cette dernière ne dégradera que la partie externe en contact avec elle). Et fermez bien les couvercles !
#2 Choisissez les formes qui se dégradent le moins vite
Une règle simple à retenir : plus un produit alimentaire est fractionné en petits morceaux, plus sa dégradation gustative sera rapide (la fragmentation multiplie la surface en contact avec l’air et donc avec les réactions naturelles chimiques et autres de dégradation).
Donc, lorsque vous le pouvez, achetez les épices sous leur forme non moulue, qui se conservera plus longtemps. Cela vous demande de posséder un bon moulin ainsi qu’une bonne râpe (pour la muscade par exemple), mais c’est un investissement modéré et très rentable : qui dit meilleure conservation dit saveurs plus intenses plus longtemps.
#3 Achetez des quantités adaptées à votre consommation
Mais qu’est-ce que c’est que cette marque qui ne pousse pas à la consommation !? On aura tout vu… Nous sommes très heureux que vous achetiez nos produits, mais encore plus que vous ne les gâchiez pas. Donc, veillez à acheter des quantités raisonnables, en rapport avec votre consommation. Si vous souhaitez développer votre utilisation des épices – ce qui nous semble une très bonne idée pour vous et ceux qui partagent votre logement – allez-y progressivement. Nous vous proposons plusieurs conditionnements, adaptés à différents niveaux d’utilisation.
#4 Pensez à utiliser vos épices tous les jours
Cela peut sembler très bête à rappeler, mais nos observations nous incitent à le répéter : même conservées dans de bonnes conditions, les épices ne sont pas éternelles. Après plusieurs années de stockage, elles risquent d’avoir perdu la majeure partie de leurs saveurs, voire de devenir immangeables.
Nous achetons souvent un flacon d’épices dans l’optique de préparer un plat particulier. Pour ne pas gâcher ce qui reste dans le flacon, il faut penser à l’utiliser à nouveau par la suite. Pour cela, deux atouts majeurs : garder les épices bien visibles dans votre cuisine et planifier vos préparations culinaires.
Si vos épices sont cachées au fond du placard, la probabilité de les gâcher augmente significativement. Si vous cuisinez toujours au dernier moment, vous risquez de choisir très souvent les mêmes épices.
Pour vous aider à utiliser plus souvent vos épices, nous avons mis au point spécialement pour vous un moteur de recherche par épice sur ce site. Vous tapez le nom de l’épice, vous sélectionnez (ou pas) le type de plat recherché, vous ajoutez vos éventuelles intolérances alimentaires, vous appuyez sur le bouton recherche : les recettes correspondant à vos critères apparaîtront !
Et le reste du web regorge également de bonne idées culinaires, avec un grand nombre d’épices. Cela demande juste un peu d’anticipation.
Libérez-vous des canons culinaires, libérez-vous des étiquettes : mélange “couscous” dans vos pâtes, mélange “pâtes” dans votre riz, soyez fous ! Utilisez des épices pour vos plats les plus simples : courgettes au paprika, salade d’endives à l’ail des ours etc etc : la créativité n’a de limites que celles de votre imagination et de vos habitudes alimentaires !
#5 Dosez suffisamment
Les débutants en assaisonnement sont souvent très prudents avec les quantités. Si cela est sage pour les épices brûlantes ou piquantes, ça peut s’avérer contre-productif pour des épices plus douces. Le risque est la déception d’une saveur peu relevée, qui tient juste à un dosage trop peu important.
Donc testez, et n’hésitez pas à mettre une petite cuillère de plus. Vous pouvez aussi préparer 2 versions du même plat, une plus piquante ou relevée pour les palais habitués, une autre moins concentrée pour les palais très sensibles.
Et pour celles et ceux qui aiment les épices en très petites quantités, vous serez ravi-e-s d’apprendre que nous proposerons dans les prochains mois un présentoir vrac en magasin, pour vous servir exactement la quantité que vous souhaitez, dans le contenant que vous préférez…
#6 Partagez, échangez
Lorsque vous constatez que vous ne réussissez pas à utiliser toutes vos épices, avez-vous déjà pensé à les proposer à votre entourage ? Rien de plus facile qu’un petit flacon à transporter, à donner à un collègue, une ami, quelqu’un de votre famille. Vous pourrez lui faire découvrir de nouvelles saveurs tout en évitant le gâchis.
#7 Rendez visible et étiquetez bien !
Conserver correctement les épices et les garder visibles peut de prime abord sembler contradictoire. Il faut nuancer quelque peu notre propos. La lumière dégrade certes un peu les épices, mais peu en comparaison de la chaleur et de l’humidité. Si vous gardez bien vos couvercles fermés, même avec des flacons translucides (ce qui est les cas de nos flacons Cook ou d’autres contenants en plastique transparent ou en verre) vous pouvez laisser vos épices hors des placards ou tiroirs, à condition de ne pas les stocker trop près d’une source de chaleur ou d’humidité.
L’étiquetage de vos flacons peut jouer un rôle déterminant, surtout si vous avez une belle collection : si vos épices sont rangées dans un tiroir, un système d’étiquettes sur le bouchon des flacons vous permet de repérer vos épices sans avoir à les soulever une à une, pratique qui s’avère très fastidieuse au-delà de 5 flacons.
Si c’est un placard qui les accueille, l’étiquetage par le dessus peut encore fonctionner pour quelques flacons. Au-delà, un plateau tournant ou un étagement est nécessaire si vous ne voulez pas risquer d’oublier les flacons qui sont le plus au fond…
#8 Dédiez-leur un mobilier de rangement !
Vous pouvez également dédier une petite étagère spécialement à vos épices. Elles le méritent bien, elles qui mettent tant de saveurs et de couleurs dans votre alimentation ! Une étagère murale très peu profonde mais avec pas mal de rayonnages fera parfaitement l’affaire. Si vous souhaitez la placer à proximité de votre cuisinière ou plaque de cuisson, des modèles vitrés vous permettront de réduire l’exposition à l’humidité, surtout si vous n’avez pas de hotte aspirante.
#9 Tenez les bouchons toujours propres et fermés
Règle de base : gardez vos flacons toujours bien fermés. Cela semble facile, mais il se peut que les bouchons se salissent un peu au fur et à mesure de leur utilisation, surtout pour les poudres. Veillez donc à retirer régulièrement la poudre qui est restée sur la surface de votre bouchon verseur, sans quoi son accumulation peut compromettre la bonne fermeture du flacon.
#10 Regardez la DDM et fiez-vous à vos papilles
Si vous transvasez dans des contenants différents vos épices, pensez à y reporter la date de durabilité minimale. Elle est normalement inscrite sur le flacon que vous aviez préalablement acheté. Même si, au-delà de cette date, les épices restent comestibles (1), leurs propriétés gustatives ne sont plus les mêmes. Ce serait dommage de passer à côté de cette info !
Enfin, en cas de doute, goûtez le produit concerné. Si vous le connaissez, vous saurez s’il n’est vraiment plus bon ou s’il est simplement moins puissant qu’auparavant. Dans ce dernier cas, vous doserez un peu plus qu’à votre habitude pour parvenir à la même intensité aromatique.
(1) Il est important de bien distinguer DDM (date de durabilité minimale) et DLC (date limite de consommation).
La DLC concerne les aliments frais, vendus dans les rayons réfrigérés des magasins et grandes surfaces comme les viandes, les poissons, certains produits laitiers ou de charcuterie. Consommer un aliment de ces catégories après cette date peut comprendre des dangers pour la santé. Cette date est du type jour/mois/année.
La DDM indique quant à elle la durée pendant laquelle le produit garde toutes ses qualités. Le consommer au-delà de cette date n’engendre pas de risque pour la santé mais le produit sera simplement moins savoureux, moins bon. Cette date est du type mois/année.