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On parle beaucoup des vélos en ville, dans les grandes agglomérations dotées de pistes cyclables agréables. On en parle peu en campagne, là où il faut souvent sortir la voiture pour aller au travail ou emmener ses enfants à l’école. Arcadie n’est pas située dans une grande agglomération. Si Alès dispose de pistes cyclables et développe de plus en plus un réseau de location de VAE (vélo à assistance électrique), notre entreprise se situe dans une zone artisanale non desservie par les transports en commun. Pourtant, quelques Arcadien·ne·s bravent les côtes et les nids de poule pour se rendre au travail à vélo !
Quelques motivations et caractéristiques des Arcadiens cyclistes
Nous avons interrogé quelques Arcadien·ne·s cyclistes afin de mieux comprendre ce qui pouvait les pousser à venir à vélo.
La première réponse fut celle de l’exercice physique : venir à vélo permet de faire le sport que peu ont l’énergie de faire après le travail ou le week-end. Le confinement n’a pas non plus été propice pour les activités sportives, certain·ne·s Arcadien·ne·s nous ont aussi avoué que c’était même leur seul moyen pour se dépenser.
Ajoutons également que pour les Arcadien·ne·s, choisir le vélo est aussi un moyen de faire du bien à la planète. Éviter la voiture, c’est faire le choix d’un transport plus écologique, qui ne pollue quasiment pas (j’y reviens un peu plus bas).
Font-ils autant de kilomètres que cela ? Celles et ceux qui viennent à vélo habitent aux alentours d’Arcadie, environ 8-10kms. Sur les Arcadien·ne·s que nous avons interrogés, la moitié viennent avec un VAE (vélo à assistance électrique) et avouent que sans cela, ce serait bien plus difficile pour eux de se déplacer par ce moyen de locomotion. Ajoutons à cela le fait que notre région ne peut pas vraiment être qualifiée de plate, mais plutôt de vallonnée…
Quels sont les autres bénéfices pour les Arcadien·ne·s cyclistes et la planète ?
La loi Française, afin d’encourager les travailleurs à venir à vélo, a mis en place une IKV (Indemnité Kilométrique à Vélo). Concrètement, cela signifie que l’employeur verse une somme à chaque personne venant à vélo au travail. Cette dernière est calculée en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Elle ne peut excéder 200 kms par an, sauf si l’employeur veut bien faire plus. Ainsi, à chaque fois qu’un Arcadien utilise son vélo, il le mentionne sur sa fiche horaire, ce qui lui vaut de recevoir un petit pécule.
Pour notre planète, le bénéfice est aussi au rendez-vous : un déplacement en vélo rejette 22 g de CO2 par kilomètre, tandis qu’en voiture, on dégage en moyenne 270g par km.* Nous avons calculé que nous économisons environ 1,2T de CO2 par an grâce aux 5 000km déclarés par nos cyclistes Arcadiens ! Et encore, ils ne déclarent pas tous leurs trajets, c’est vous dire !
* Nous nous basons sur les chiffres donnés ici pour faire nos calculs
Ce qu’il nous reste à faire pour faire sauter les freins à l’usage du vélo
Nous sommes 115 à travailler à Arcadie, et nous ne faisons que 5 000 kms par an à vélo ? Et bien oui, car certains Arcadiens ont certains freins, organisationnels ou autres.
En 1er lieu, la logistique : déposer les enfants à l’école, faire les courses, sortir les poubelles, etc. On est souvent très minuté et multi-tâches.
Ensuite, la distance. Non pas que la perspective d’une heure de vélo en rebute plus d’un, mais avouez que se lever une heure plus tôt tous les jours pour arriver à l’heure au travail n’est pas très réjouissant.
Pour certains, la perspective de sentir la transpiration n’est pas très plaisante non plus. On les comprend ! On peut prendre une douche en arrivant (il y a des douches à Arcadie), mais c’est du temps de travail en moins.
Enfin, et pas des moindres : le coût d’un vélo à assistance électrique (VAE). Si des aides régionales, départementales et de différentes agglomérations existent, l’achat d’un tel vélo est tout de même un investissement. Or, tous n’ont pas les moyens de s’offrir cela, ni même la possibilité de rentabiliser cet investissement.
Il nous faudrait les infrastructures nécessaires pour recharger les vélos et leur permettre d’être à l’abri en cas de mauvais temps. C’est là que notre service de Maintenance intervient. Il porte en effet le projet de construire un hangar à vélos qui permettrait, en plus d’accueillir les vélos des Arcadiens, de recharger les VAE. Pourquoi un tel projet ? Parce que ces bricoleurs sont persuadés que s’il y a les infrastructures, cela motivera beaucoup plus de personnes.
Mais les bâtiments ne font pas tout ! De manière générale, nous réfléchissons à des mesures incitatives plus larges. et puis le vélo est-il réellement la seule solution ? Déjà, certains Arcadiens ont mis en place le covoiturage, peut-être pourrions-nous nous en inspirer pour tenter d’étendre cette initiative à tous ceux qui le peuvent ?
To be continued donc…