Oxyde d’éthylène : nos produits sont-ils concernés ?

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Oxyde d’éthylène : nos produits sont-ils concernés ?

Nouveau scandale alimentaire : l’oxyde éthylène (ETO), un désinfectant gazeux classé cancérogène, majoritairement utilisé pour désinfecter le matériel médical, interdit pour les usages alimentaires dans l’Union européenne depuis 1991, a été retrouvé l’automne dernier dans des graines de sésame originaires d’Inde. Parmi les lots concernés figurent des lots issus de l’agriculture biologique.

Qu’est-ce que l’oxyde d’éthylène ?

Synthétisé pour la première fois en 1859, l’oxyde éthylène (ETO) se déploie pendant la première guerre mondiale, avec un double usage comme ingrédient de fabrication d’un réfrigérant (l’éthylène glycol) mais aussi d’une arme chimique tristement célèbre : le gaz moutarde.

En 1938, une méthode de stérilisation des épices à l’oxyde d’éthylène est brevetée aux États-Unis.

Les propriétés fongicides et bactéricides de cette molécule sont également appréciées pour la désinfection du matériel médical (utilisation qui perdure actuellement).

Également utilisé pour fabriquer de nombreux autres produits chimiques, il est le 14è produit chimique le plus fabriqué au monde.

Scandale sanitaire dans l’agroalimentaire

Classé cancérogène, l’oxyde d’éthylène est interdit pour les usages alimentaires dans l’Union européenne depuis 1991.

Et pourtant : il est retrouvé à l’automne 2020 dans des graines de sésame originaires d’Inde. Parmi les lots concernés figurent des lots issus de l’agriculture biologique.

Des centaines de produits contenant du sésame font ainsi l’objet de retraits des magasins.

D’autres catégories de produits dont des mélanges d’épices indiens sont ensuite citées comme sujettes à cette contamination, ainsi que d’autres provenances que l’Inde.

Nos épices et plantes aromatiques et médicinales sont-elles concernées ?

Nous souhaitons par cet article vous rassurer sur notre vigilance la plus haute à l’égard de cette problématique et vous informer sur les actions que nous mettons en place.

 1) L’Inde, principale origine des contaminations, est une provenance très minoritaire dans nos approvisionnements. 

2) Nous avons mis à jour notre plan de contrôle pour y ajouter la détection de cette molécule pour les lots à risque vis-à-vis de cette problématique. Cela concerne l’ensemble de nos matières en provenance d’Inde, mais aussi quelques autres origines, au fur et à mesure des données qui remontent de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et des organisations professionnelles de notre secteur.

Nous sommes également en lien étroit avec nos fournisseurs afin qu’ils nous fassent part de leurs garanties concernant les risques de contamination par l’ETO.

3) Sur la vingtaine d’analyses commandées à ce jour (laboratoire Eurofins), toutes sont conformes (en-deçà des seuils). Aucun de nos produits n’a été rappelé. Des analyses menées par la Direction des Fraudes sur notre thé (d’origine Inde) sont également conformes.

D’autres analyses sont en cours (parmi lesquelles l’ensemble de nos matières en stock en provenance d’Inde), le délai s’étant considérablement rallongé du fait du surcroît de demandes (à la date de cette publication, le délai est d’une dizaine de jours). 

Cet allongement du délai d’analyses est susceptible d’entraîner des ruptures ponctuelles sur certains de nos produits et nous nous en excusons par avance. Nous restons mobilisés pour vous garantir le maximum de sécurité sur nos produits.